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Qu’est-ce que le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) ?

Trouble dysphorique prémenstruel

Table des matières

Le trouble dysphorique prémenstruel est la version « hardcore » de l’aspect psychologique du syndrome prémenstruel. Il se caractérise par des symptômes psychiatriques (dépression, anxiété, perte de sens) qui surviennent entre la phase d’ovulation (autour de J14) et le début des règles. (source : Revue Medicale Suisse)

Pour certaines, cela peut aller jusqu’à la remise en question de leur existence, des envies suicidaires et une perte totale d’intérêt pour toutes les activités de leur quotidien.

En bref, si vous aussi, vous avez l’impression d’être bipolaire, dépressive avec l’envie de vous jeter sous un train quelques jours avant tes règles, j’aimerais vous dire ceci :

Vous n’êtes pas folle.

Vous n’êtes pas seule ❤️.

Quelles sont les causes du TDPM ?

Bien que les causes du trouble dysphorique prémenstruel soient encore méconnues, certains scientifiques s’accordent à dire que cela proviendrait d’une baisse de la production de la sérotonine avant les règles, aussi appelée « hormone du bonheur ».

La fluctuation hormonale pourrait alors « jouer » sur le système nerveux central, entrainant des troubles psychiatriques comme de l’anxiété, de la dépression, une labilité émotionnelle et une perte d’intérêt pour nos activités du quotidien. Comme si les pensées durant le TDPM n’étaient pas les mêmes et que notre esprit « switché » vers une profonde tristesse inexpliquée.

Le TDPM toucherait environ 8% des femmes en âge de procréer et impacterait fortement leur vie sociale et professionnelle durant cette période de crise.

Comment savoir si vous souffrez d’un trouble dysphorique prémenstruel ?

Souffrir du trouble dysphorique prémenstruel

La première des choses est de consulter un professionnel qui sera à même de vous conseiller et de vous orienter. Ne pas rester seule et isolée face à ces symptômes est important afin de pouvoir être accompagnée de la meilleure manière possible.

Selon le DSM-IV, Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, les critères de recherche pour le trouble dysphorique prémenstruel sont les suivants. Au cours de l’année, au moins 5 de ses symptômes doivent être observées la semaine avant les règles, puis s’améliorer et disparaître pendant et une semaine après les règles :

  • Humeur dépressive marquée
  • Sentiment de dévalorisation
  • Anxiété marquée, sensation d’être nouée, tendu, nerveuse
  • Labilité émotionnelle importante (envie de pleurer, sentiment soudain de tristesse, hypersensibilité)
  • Colère, irritabilité, avec une augmentation des conflits interpersonnels
  • Perte d’intérêt pour les activités du quotidien (amis, hobbies, famille, loisirs, travail…)
  • Difficultés à se concentrer
  • Fatigue excessive, perte d’énergie
  • Modification de l’appétit, hyperphagie
  • Hypersomnie ou insomnie
  • Sentiment d’être débordée, perte de contrôle
  • Symptômes physiques : maux de tête, douleurs articulaires, douleurs dans les seins, impression « d’enfler », prise de poids…

Ces perturbations ont généralement une incidence sur la vie professionnelle et sociale, avec une difficulté à effectuer les tâches du quotidien dans ses activités ou un isolement social durant cette période.

À la différence d’autres troubles, ceux-ci ne sont pas une augmentation de troubles psychiques pré-existants (dépression, bipolarité), mais sont corrélés au cycle féminin et aux variations hormonales.

Quels traitements pour venir à bout du TDPM ?

Chaque femme étant différente, plusieurs solutions peuvent être envisagées pour atténuer le trouble dysphorique prémenstruel.

Friendly reminder : ce blog ne se substitue pas au corps médical. Il est important de toujours consulter un professionnel de santé pour avoir un diagnostic et un protocole adapté à vos symptômes.

Les méthodes naturelles pour soulager le TDPM.

Cours d'aérobique TDPM

Pour beaucoup de femmes, une complémentation et une amélioration de l’hygiène de vie peut suffire à soulager les symptômes liés au TDPM.

Parmi les solutions naturelles :

  • La pratique d’une activité physique aérobique ou anaérobique : la sécrétion d’endorphine permet une meilleure régulation de l’humeur et du système nerveux.
  • La modification du régime alimentaire : réduction du sel, du sucre, de l’alcool, du café, du thé et de tous les excitants potentiels contenus dans les aliments du quotidien. L’augmentation d’une alimentation riche en hydrate de carbones (pain, muesli, pâtes, pommes de terre, riz, miel)
  • Supplémentation en Calcium et Magnésium
  • Supplémentation en griffonia ou tryptophane (5-HTP), qui sont des précurseurs de la sérotonine.

Les méthodes médicamenteuses pour soulager le TDPM

Pour d’autres, la piste médicamenteuse sera explorée, mettant en avant les anti-dépresseurs (comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les traitements avec GnRH agonistes, ou la reprise de la pilule pour inhiber l’ovulation.

Le suivi psychiatrique pour soulager le TDPM

Soulager le trouble dysphorique prémenstruel

Il n’y a pas d’études à ce jour prouvant l’efficacité d’une psychothérapie pour soutenir les TDPM. Pour autant, cela peut être conseillé en parallèle pour mieux gérer son stress.

En effet, les personnes ayant eu un traumatisme passé ou souffrant de stress chronique sont parfois plus enclins à développer les symptômes liés au TDPM.

C’est pourquoi il peut être recommandé, si les symptômes persistent, de réaliser une psychothérapie à orientation cognitivo-comportementale afin de soutenir le traitement lié au trouble dysphorique prémenstruel.

En conclusion, il convient toujours de se faire accompagner par un professionnel de santé dans le but de confirmer son diagnostic d’une part, et de bénéficier de conseils personnalisés et adapter à chaque personne d’autres parts. Certaines femmes seront plus réceptives aux méthodes naturelles et pourront aisément modifier leurs habitudes de vie pour intégrer les bonnes pratiques au quotidien, pour d’autres cela ne sera pas suffisant et nécessitera l’emploi d’un traitement thérapeutique afin de les aider à diminuer les effets du TDPM.

Quoi qu’il en soit, il est tout aussi important de pouvoir communiquer de ce phénomène auprès de son entourage proche, pour leur faire comprendre les mécanismes psychiques qui opèrent durant cette période pour être soutenue au mieux. Rien en doit être pris personnellement durant cette période, et un mari averti et bienveillant (pour les couples) pourra s’avérer être un allié de taille pour mieux appréhender ces phases de chaos intérieur le temps de trouver la méthode qui vous soulage le mieux.

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